L’APFM s’est donnée essentiellement pour tâches de : • s’occuper de la promotion et de la diffusion du français dans tous les secteurs du corps enseignant à Malte, • réaliser, en collaboration avec le Service Culturel de l’Ambassade de France et les organismes culturels à Malte (comme l’Alliance Française) et à l’étranger (comme d’autres Associations), des projets relatifs à la didactique du FLE, à la culture et à la Francophonie. Visitez notre site: www.apfmalta.com
QUELQUES INFOS SUR MALTE
Malte est située au cœur de la Méditerranée, à mi-chemin entre l’Afrique du nord et la Sicile. Le territoire de Malte est en fait constitué de deux îles (Malte et Gozo) et de trois îlots (Comino, Cominotto, et Filfla). Seules les deux îles sont habitées. L’archipel est en outre caractérisé par un climat chaud et sec.
Capitale : La Valette
Population : 434 400 habitants
Superficie : 316 Km
Monnaie : Euro depuis le 1er janvier 2008
Régime politique : République parlementaire.
Président de la République actuel : Dr George Vella
Premier ministre actuel: Dr Robert Abela
Membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004
À LA DÉCOUVERTE DE MALTE
Voici un aperçu pour vous aider à découvrir l’archipel de Malte.
LA LANGUE MALTAISE
Fondamentalement, le maltais est une langue sémitique mais qui s’écrit en caractères romains ayant, en addition, des caractères spéciaux pour accorder des sons sémitiques.
Aujourd’hui le maltais contient beaucoup d’éléments non-sémitiques dus à l’influence incommensurable du roman (langue latine vulgaire parlée dans les pays romanisés) résultant de la succession de dirigeants européens. A travers les siècles, le peuple maltais fut soumis à diverses dominations. Naturellement, les langues et les coutumes de telles nations dominantes laissèrent leurs empreints sur la langue native et le style de vie des îles maltaises.
Les Phéniciens, marins pour la plupart, avaient probablement trouvé ces îles largement inhabités et les utilisaient comme un ancrage sûr pour leurs navires. Plus tard, Malte fut colonisée par les puissants Carthaginois qui, par la suite, furent contestés par les guerriers Romains pour la domination de la Sicile et Malte. Les Arabes, qui vers la fin du 1er siècle ap. J.-C. étendaient leur pouvoir, religion, langue et coutumes à travers les terres berbères de l’Afrique du Nord, avancèrent vers le Nord jusqu’à l’Espagne et conquérirent ensuite la Sicile et Malte.
Le Comte Roger de Hauteville, norman, recaptura la Sicile et Malte pour la foi chrétienne mais, apparemment, il n’expulsa pas les Arabes, et donc leur influence démeura forte jusqu’à l’époque de son héritier Roger II. Des familles étrangères s’installèrent à Malte, apportant avec elles leurs noms de famille européens et leur langage natif. Ainsi, à part le latin, la langue officielle de l’Eglise Catholique et des érudits européens, le sicilien, et eventuellement l’italien toscan contribuèrent à la re-romanisation des îles maltaises.
Quand Charles V céda Malte à l’Ordre des Chevaliers de Saint Jean en 1530, les influences culturelles et linguistiques sur la population maltaise augmentèrent encore davantage. En effet, l’Ordre était une institution cosmopolite composée de chevaliers français qui parlaient les langues de la Provence et de l’Auvergne, d’Espagnols d’Aragon, d’Italiens, de Portugais parlant les langues de Castille et de Léon, de chevaliers allemands (de la Bavière) et même d’un groupe de chevaliers anglais. Quelques-unes de leurs langues laissèrent certainement leur empreinte sur le maltais vulgaire.
Malte subit la domination française à partir de 1798 avec la victoire de Napoléon sur l’Ordre. Même si cette domination fut très brève et hautement impopulaire, on garde toujours quelques mots français utilisés dans le maltais de tous les jours.
L’aide apportée par la marine royale anglaise aux citoyens maltais qui s’étaient révoltés contre les Français, aboutit à la reddition et au départ de l’armée de Napoléon. Le Royaume-Uni domina sur les îles maltaises, à partir de 1800, quand Sir Alexander Ball devint le premier Comissaire Civile de la Grande-Bretagne pour Malte. A cette époque, la société maltaise consistait en quelques intellectuels qui appartenaient à la haute société et qui étaient liés à la culture italienne. D’autre part, la plupart de la population était pauvre et illétrée. Le peuple aspirait à l’indépendance politique. Ils considéraient le maltais comme un outil avec lequel ils pouvaient lutter pour la liberté, tandis que la haute société considérait le maltais comme la langue de la classe inférieure.
Vers la fin du IXe siècle, le rôle de l’italien comme langue de culture à Malte commençait à être menacé. Après beaucoup de changements dans la législation, (comme celle de la constitution en 1921), le Gouvernement anglais décida que le maltais et l’anglais devaient être les langues officielles de Malte et que le maltais deviendrait la langue nationale.
A partir de 1964, année de l’indépendance de Malte, la langue maltaise prit de l’importance. Elle n’était auparavant utilisée qu’à l’oral et n’était écrite que par des patriotes maltais. Aujourd’hui, le maltais est utilisé dans la plupart des secteurs de la vie publique, y compris le parlement, l’église, la presse, les medias et ainsi que dans la vie de tous les jours. L’anglais est parfois préféré comme langue d’enseignement en particulier à partir de l’Université.
MALTE HIER
Située au carrefour de la Méditerranée, l’île de Malte occupe une position géographique et stratégique d’importance. Elle attise ainsi les convoitises tout au long de son histoire, et épouse le destin de nombreux peuples conquérants.
En l’an 800 avant Jésus-Christ, les Phéniciens font des îles maltaises leurs comptoirs commerciaux en Méditerranée. Successivement ces îles passent sous le pouvoir des Phéniciens, des Carthaginois et des Romains. Pendant l’ère romaine, à l’an 60 après Jésus Christ, Malte est convertie au Christianisme. Par la suite à la chute de l’Empire Romain, les îles maltaises éventuellement passent sous le contrôle de l’empire Byzantin.
De 395 à 870, l’île est dominée par Byzance, puis les Arabes, venus de Sicile, profitent du déclin de l’Empire romain et s’emparent de Malte en 870. Ils règneront sur l’île jusqu’en 1090, date à partir de laquelle plusieurs dynasties se succèdent.
En 1530, Charles Quint donne l’archipel maltais aux Chevaliers de l’ordre de Malte, qui sont originaires de tous les Etats de la chrétienté européenne. A l’origine, ce sont des marchands italiens originaires d’Amalfi ayant commencé par créer un hospice à Jérusalem, afin de soigner les pèlerins et les chrétiens malades lors de leurs pèlerinages en Terre Sainte. Cet ordre des « Hospitaliers de Jérusalem » a une vocation à la fois religieuse (d’assistance aux fidèles) et militaire, puisqu’il s’agit de mener la guerre contre les infidèles et d’édifier de nouvelles forteresses en Terre Sainte.
En 1565, à la suite du grand siège de Malte, les Chevaliers sont victorieux face aux Turcs ottomans, mettant ainsi un terme à l’expansion ottomane en Méditerranée. Jusqu’au XVIIème siècle, les Chevaliers règnent sur l’archipel et contribuent à son essor (la nouvelle capitale, La Valette, est bâtie de 1566 à 1571). Malte connaît un épisode français de 17 mois, suite à la prise de l’île par Napoléon Bonaparte, en 1798.
En 1814, le Traité de Paris fait de Malte une colonie britannique. L’archipel joue en outre un rôle stratégique important entre 1940 et 1942, puisque la Grande Bretagne tient alors la seule place forte en Méditerranée.
Le 21 septembre 1964, Malte acquiert son indépendance au sein du Commonwealth et la République y est proclamée le 13 décembre 1974.
Le 1er mai 2004, Malte devient Membre de l’Union européenne et adopte l’euro comme monnaie officielle le 1er janvier 2008.